Dans le cadre des semaines de l’agriculture paysanne, le 21 février, les Amis de la confédération paysanne et le CIVAM 29, soutenus par les étudiants en BPREA maraîchage au CFPPA de Kerliver à Hanvec, ont organisé une rencontre au Run ar Puñs à Châteaulin sur les initiatives locales pour une alimentation juste.

En préambule était présentée une vidéo de Arte À qui profite le don ? avec une large intervention de l’anthropologue Bénédicte Bonzi qui parle notamment de la sécurité sociale alimentaire.

5 intervenant·e·s ont ensuite présenté leurs initiatives :

• Ilia Baudrier de l’association Cantina de Marseille : propose depuis le COVID 400 repas à prix libre sur Marseille en travaillant les produits des agriculteurs locaux déclassés ou non calibrés ; se refuse à travailler avec la banque alimentaire dont les produits sont de médiocre qualité. Les producteurs sont rémunérés et l’association est financée à 80 % par des subventions.
• Emilie de l’association Elfe : a créé une épicerie solidaire itinérante dans le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine en 2018 ; s’approvisionne auprès des producteurs locaux au juste prix. L’épicerie est un support pour la vie sociale dans les bourgs en déclin.
• Géraldine Gobillet de l’ULAMIR CPIE du Pays de Morlaix Tregor : organise les paniers suspendus distribués par les CCAS des communes environnantes ; permet d’amorcer sur le territoire la réflexion sur la qualité des produits distribués et la juste rémunération des producteurs.
• Frédéric Pellé de l’antenne brestoise du Réseau VRAC (Vers un Réseau d’Achat en Commun) : l’objectif est de proposer des produits de qualité à des prix accessibles en favorisant le développement de groupements d’achats dans les quartiers prioritaires de la ville de Brest. A noter que la maison solidaire de Kermarron à Douarnenez est en contact avec le Réseau VRAC.
• Virgile Bleunvenn, éleveur de porc bio à Plabennec, membre de la Confédération paysanne : en appelle au soutien citoyen pour aider les structures qui défendent l’agriculture paysanne et l’idée de la sécurité sociale alimentaire. Il faut plus de paysan.nes pour changer de paradigme.

Une soirée riche en témoignages qui montre à quel point il faut développer des réseaux locaux de réflexion et d’action autour de l’agriculture et de l’alimentation.